mercredi 26 juin 2013

Sonisphère & Hellfest 2013

Ou "June as a metalhead".

ATTENTION : Ceci est un article relativement long qui parle de gens en noir qui aiment secouer leur tête et boire de la bière. Si tu as peur, il est encore temps de te rediriger vers ce site.
  
 Le métal, c'est un genre que j'aime bien. Vachement bien, même. Faut dire aussi que c'est super varié comme type de musique, tu peux y trouver des gros chevelus qui gueulent comme des gorilles pendant que le batteur défonce caisse claire et cymbales, des vikings en peau de bête qui mêlent des instruments médiévaux à ceux que l'on voit d'habitude, des chanteuses lyriques posant leur voix sur des gros riffs aussi saturés qu'entraînants, des types qui tricotent avec dextérité sur leur guitare comme si elle était un appendice naturel, et tout un tas d'autres chouettes choses encore. Du coup, y en a un peu pour tous les goûts, mais ça, je t'en recauserai plus tard. Là on va juste rester dans le Métal en général, avec un grand M parce que ça fait bien. Eh bien le Métal vois-tu, c'est bien connu, c'est un genre de satanistes qui t'incite à violer des dindons avant de les décapiter un soir de pleine lune en sacrifice à Lucifer. Tu as d'ailleurs dût très vite te rendre compte que j'étais une ado en crise se scarifiant tous les soirs et incapable de percevoir le monde autrement qu'au travers du prisme de Belzébuth, raison pour laquelle je ne manquerai pour rien au monde d'aller rejoindre mes camarades, brebis égarées, lors de terrifiants rassemblements comme ceux auxquels j'ai assisté ces dernières semaines.

 Le Hellfest, c'est un peu le pèlerinage annuel routinier, l'événement que t'as pas envie de manquer parce qu'il y a forcément une dizaine de groupes géniaux sur les centaines de programmés et au moins une autre dizaine que tu vas découvrir et apprécier, l'endroit où tu peux aller en n'étant pas métalleux et pourtant te faire plein de potes pourvu que tu lèves ta chope et ouvres tes chakras. C'est aussi le seul gros festival de métal auquel j'assiste. Mais ça va peut-être changer, puisque cette année je suis allée au Sonisphère.
C'était pas du tout prévu au départ et à moins d'une semaine du festival, je reçois un texto qui me dit "Sonisphère ce weekend, on y va avec ma caisse. Tu veux venir ?". Bah ouais, carrément. Faudrait qu'on m'envoie plus souvent des textos du genre, j'adore ça les plans sur la comète. Du coup, hop, samedi 6 juin au matin, à 7h j'étais levée, à 11h j'étais dans une voiture sur la route de Metz, à 14h30 la tente était plantée (enfin plantée... T'aurais vu la gueule de notre tente et celle du camping, tu aurais pleuré avec moi. Cailloux, cailloux everywhere, impossible de planter une sardine. Même quand tes pompes font au moins 1kg et que tu veux t'en servir comme marteau... en vain) et à 15h30 on était en train d'écouter du Behemoth avec un tas d'autres gens en noir et grosses chaussures. C'est magique la musique, ça rassemble les foules, ça fait abstraction de toutes les différences sociales et culturelles, et tu te retrouves là en train d'unir ton âme spirituellement avec celles de plusieurs milliers d'autres au son d'une guitare folle. Le type à côté de toi est peut-être cadre, celui de derrière est probablement pharmacien et celui de devant ingénieur, tu t'en fous, tu vois qu'ils apprécient, qu'ils apprécient autant que toi d'être là et entendre ce que leurs oreilles leur font parvenir, et c'est tout ce qui importe. Et je trouve ça vachement beau. T'as (beaucoup) moins de monde qu'au Hellfest, mais tu sens que ça va être tout aussi bien, même si tu payes ton litre et demi de Grimbergen rouge 16€ (19€ avec la consigne mais tant pis, rien à secouer, moi maintenant j'ai un super pichet-souvenir en plastoc avec toute la programmation du festival dessus. Eh ouais) et ta part de pizza 4€ (mais bon, c'est une pizza Métal).

Très Métal. On se demande toutefois de quel groupe le proprio peut bien être fan.

 Il faisait un soleil radieux, on suait tous comme des porcs, on se renversait nos bières dessus entre deux pogos, l'ambiance était très Métal, bref, ça commençait plutôt pas mal. On a loupé quelques groupes sympas comme Dagoba, mais aucun que je n'avais pas déjà eu l'occasion d'apprécier en concert alors bon. Faut dire que l'organisation au Sonisphère, c'est pas encore tout à fait ça. En plus du camping qui s'avère être un terrain où la pelouse soyeuse a laissé place à un champ de gros cailloux sacrément pratiques et à peine casse-gueule (crois moi, je te parle en connaissance de cause), les deux scènes du festival se font face et les concerts s'enchaînent très très rapidement, ce qui fait que toi, au bout de trois concerts, t'es complètement vanné parce que tu t'es donné à fond et que t'aimerais bien te boire une petite bière mais, non, pas le temps, faut que tu te dépêche de te trouver une bonne place avant le début du prochain concert dans deux minutes. Enfin ce n'est pas bien grave, après tout ce n'est que la troisième édition de ce festival, je suis certaine que ça ira en s'améliorant.

Amon Amarth
Le principal, c'est que les concerts étaient très chouettes, si l'on omet une sonorité absolument détestable lors du passage de certains groupes (dont bien évidemment quelques uns de mes groupes préférés, sinon ce n'aurait pas été rigolo). Sinon c'était bien, et j'étais contente de voir en live des groupes variés, certains que j'ai aimé à une époque, d'autres que j'adore encore, certains que j'ai redécouvert avec beaucoup de plaisir et quelques rares que je n'aime pas du tout et sur lesquels je n'ai même pas pris le temps d'aller jeter des cailloux (pourtant au camping j'aurais pu en ramasser des très gros, dommage).
Je retiendrai de tous ces concerts que Slayer est un groupe increvable, je les écoutais il y a longtemps et jamais je n'aurai imaginé que le chanteur était un petit gros stoïque, pratiquement immobile, qui chante avec puissance sans forcer dirait-on. Le Domingo du métal, en gros ; Je retiendrai que les vikings d'Amon Amarth arrivent en drakkar parce que c'est des vikings et qu'ils sont comme ça, les vikings. Ils ne viennent pas en bus ni en avion parce que c'est trop mainstream et pas assez métal, eux, ils viennent en drakkar. Voilà ; Lemmy le chanteur de Motörhead ne semble jamais vieillir et a toujours la patate et la capacité de mettre une grosse ambiance dès les premières notes ; On a noté que le bassiste de Korn changeait de t-shirt toutes les cinq chansons, en plus d'être super balèze question technique, ça m'a beaucoup impressionnée. Et moi qui n'aimais pas Korn, j'ai revu mon avis à la hausse, parce qu'en fait c'est pas mal. Et ce qu'il y a de rigolo avec eux, c'est qu'on dirait un groupe de reggae qui fait du métal, autant dans la gestuelle que dans l'apparence ; J'ai été contente de voir Limp Bizkit, groupe que j'avais oublié dans un coin de ma tête à côté d'une planche de skate et de mes 12 ans ; In Flames est toujours mon groupe préféré même si la sono était pire que pourrie et les effets pyrotechniques absents cette fois-ci. En tout cas c'est rigolo de voir que tout le public s'égosille à chanter les refrains, moi la première en bonne groupie qui s'est effondrée en larmes sur Trigger et Deliver us. Et d'autres. En fait je n'ai fait que pleurer et chanter très (très) fort. A la fin du concert je n'avais plus de voix et mes tympans vibraient, mais c'est ça qui était bien. C'est le même effet que quand t'as mal aux jambes après une journée de randonnée, en fait. T'as mal mais ça te fait du bien ; Pour continuer dans les larmes et le fangirlisme, j'ai pleuré devant Ghost parce que je suis secrètement amoureuse du chanteur, Papa Emeritus. Et puis ce groupe est génial, tout simplement, alors bon ; Et puis après avoir hurlé les refrains de la demie-douzaine de chansons que je connais d'eux, j'ai aussi versé quelques larmichettes sur Fear of the Dark, mon morceau préféré d'Iron Maiden qui détiennent désormais la palme du meilleur concert auquel j'ai assisté depuis des années. Pourtant, je peux te dire que je ne suis pas ultra-fan de Maiden en général. J'apprécie, mais sans plus. Beh là, j'peux te dire qu'ils m'en ont mis plein les mirettes avec leur scénographie de folie, leurs décors de taré qui changeait à chaque chanson et leurs sculptures animées qui arrivaient et repartaient tous les trois morceaux. Incroyable. C'était vraiment incroyable. Ils ne sont plus tout jeunes mais ont encore sacrément la pêche. Comme Motörhead. Et plus tard, je dirai à mes enfants "J'ai vu Iron Maiden et Motörhead. En un weekend. Et ouais".
Et le reste était agréable aussi, Megadeth, Epica, Children of Bodom, Voodoo Six, Mastodon et tous ces groupes là, ils sont cools également.
Les ingénieurs du son étaient sympas eux aussi à nous balancer Staying Alive  fond à la fin du concert de Maiden, haha.

Limp Bizkit
Epica
In Flames, ou comment foutre le bordel en une chanson.
Motörhead
Ghost ou l'amour de ma vie.
Behemoth
Iron Maiden et leur scénographie de dingue.

 En vrac, au Sonisphère on a claqué une fortune en bière et en hot-dogs (heureusement que je suis sensée être une étudiante fauchée, hein), peu dormi, gueulé "APEROOO" à 4h du matin avec les voisins, réveillés à 6h dans notre tente inondée par la pluie avant d'entreprendre une balade bucolique à travers la nature afin de regagner la voiture, beaucoup levé les bras en hurlant comme des ours, fait des coeurs et crié "love" quand tout le public levait les mains en beuglant, suivi notre GPS qui était bourré, chopé une amende sur la route parce que le contrôle technique était périmé, essuyé nos chaussures dégueulassées par la boue sur la jolie moquette bicolore du casino de la ville, et envisagé de monter un groupe avec un saxophone, une cornemuse et des cris d'animaux. En plus, Amnéville c'est une ville thermale avec une piste artificielle de ski, comme à Dubaï. Du coup on s'est dit que l'an prochain, on viendrait une semaine avant le festival profiter un peu du snowpark et se relaxer en thalasso avant de passer le weekend en mode Métal.

Allez hop, vu que je t'aime bien, voilà une petite playlist des morceaux que j'ai le mieux aimé durant ce festival (bon, forcément, les deux premiers sont ceux de mes groupes fétiches), tu peux écouter ça en lisant la suite de l'article :






 


J'ai piqué les photos sur le Facebook du Sonisphère, puisque le seul appareil qu'on avait sous la main était un argentique. Par contre, au Hellfest j'ai embarqué reflex et Polaroïd.

____________________________________________________________________________


  Deux semaines plus tard, c'était le Hellfest. J'ai encore un peu la tête dans le brouillard, je n'ai pas terminé de récupérer à l'heure où j'écris ces lignes. Et puis quand tu rentres de festival, t'as toujours un peu l'impression de sortir brusquement d'un super rêve, comme si t'avais passé un moment dans une faille dimensionnelle et temporelle, un truc un peu dingue du genre. T'as l'impression que ça n'a duré qu'un jour, même si tes pieds prennent bien soin de te rappeler que ça fait bien trois jours et que maintenant, faut que tu te calmes un peu.

Le Hellfest, c'est le genre de festival un peu magique où l'organisation est assez bordélique mais la programmation toujours plaisante puisqu'il y a forcément des groupes que tu adores, et d'autres que tu vas adorer découvrir. En l'occurrence cette année, on comptait quelques groupes que j'adore tout particulièrement, comme Anti-Flag, mon groupe de punk préféré que j'ai eu le loisir d'évoquer très rapidement dans un article précédemment. Et puis Ghost, encore, parce que les voir deux fois en deux semaines, c'est franchement génial. Mais je vais te raconter ça jour par jour, tiens.

Vendredi 21
 On est parti très tôt pour rejoindre Clisson avant l'ouverture du festival, histoire d'être à peu près certain de trouver un emplacement convenable pour se garer. Et cet emplacement, ce fut le même qu'il y a deux ans, chez un chouette monsieur qui fait des films et qui maltraite son stagiaire. Un type bien, surtout quand il s'achète avec la promesse d'un kouign-amann. On a pas mal discuté du métal, de pourquoi du noir, et de la signification de ce signe de la main où l'on lève son index et son auriculaire. On a parlé de l'aliénation générale de tous ces gens qui font ce signe et qui portent du noir sans même savoir la signification ni l'origine. On a dit que c'était triste et que les gens étaient tous aliénés, il a trouvé que j'avais raison, du coup il m'a interviewée. Si tu veux m'entendre parler pendant cinq minutes, tu peux aller . Bon, ils ont écorché mon nom ainsi que ceux de plusieurs groupes et m'ont étiquetée comme gothique, mais c'est pas grave, ils sont gentils.
Et puis le festival a ouvert ses portes. On a foncé au stand de merchandising, parce que les tshirts et autres goodies estampillés Hellfest, ça a tendance à s'écouler très vite. La queue a duré deux heures, ce qui fut particulièrement long et ennuyant même si on chantait des chansons paillardes à tue-tête pour faire passer le temps. Résultat, on a attaqué les concerts vers 14h avec Tyr, des vikings bien sympatoches. Cette première journée de festival était surtout placée sous le signe du heavy metal, alors on a enchaîné avec Saxon et Whitesnake, des groupes que j'aime beaucoup. Entre les deux il y avait aussi Twisted Sister, Europe, Helloween et puis Def Leppard plus tard, mais c'est moins mon truc alors je suis partie au stand de dédicaces où se trouvait God Seed. Enfin bon, moi, j'étais surtout là pour Gaahl. Toute tremblante, les larmes aux yeux, j'ai serré la main à chacun d'entre eux en balbutiant qu'ils étaient cool et que je les aimais - surtout Gaahl. D'ailleurs, sa couleur préférée, c'est le vert. Ouais, je le lui ai demandé. Je m'attendais à ce qu'il me réponde "Satan", mais en fait, non. C'est un très chouette type malgré tout. Après avoir versé un bon litre de larmes en bafouillant "il m'a parlé, il m'a parlé, Gaahl m'a parlé pslnbejrihnkjvxfet j'ai même un autographe omg omg", on a assisté à d'autres concerts (parce qu'on est quand même pas venu là uniquement pour Gaahl), dont un qui ne m'a pas franchement aidée à sécher mes larmes puisqu'il s'agissait de mon groupe de punk préféré : Anti-Flag. Ce groupe-là, c'était un peu un rêve de les voir en live un jour. Alors je peux t'assurer que je me sentais totalement euphorique à ce moment. Il me semble même pouvoir dire que ce fut le meilleur concert de tout le festival, et pas uniquement parce que c'est mon groupe préféré ; On a fait le plus gros pogo de l'histoire du punk. Tout le public était en train de pogoter dans un titanesque cercle. Du ciel, ça devait être particulièrement beau à voir. Un joyeux bordel. Faut dire aussi que les membres de ce groupe sont de sacrés ambianceurs et que t'es directement pris dans leur concert. Ah, rien que d'y repenser j'en ai des frissons et je sens les larmes monter. Tsss, ça craint d'être à ce point une groupie.
On a pu se calmer après ce concert en allant voir Neurosis, un groupe que j'aime très fort mais que curieusement, je préfère écouter tranquillement chez moi un jour de pluie plutôt qu'en live. Et puis on a terminé par le live de God Seed, histoire de terminer par Gaahl et ainsi faire de joyeux rêves imprégnés de l'esprit du true norvegian black metal.

Gaahl, l'homme le plus impressionnant du monde.
Anti-Flag

❖ Samedi 22
 Le samedi, c'est un peu la journée où j'aime me réveiller tôt, pas spécialement pour assister aux premiers concerts qui démarrent à 10h30 (d'ailleurs ça commençait par Skindred, un groupe de reggae-métal très intéressant), mais surtout pour aller au Leclerc du coin. Je trouve toujours ça absolument merveilleux de voir les rayons se remplir de metalheads les bras encombrés de bières et de Jägermeister. Pour l'occasion cette année, le supermarché a été réaménagé afin de subvenir aux besoins de première nécessité des festivaliers, à savoir beaucoup de bières et beaucoup d'alcool. J'étais surtout venue là pour faire des photos, mais en fait, j'ai fait la connaissance d'un jeune homme vachement chouette à l'iroquoise bien entretenue et qui fait actuellement le tour de France à pied en solitaire. Il m'a raconté son histoire que j'ai trouvé aussi dingue que fabuleuse, parce que moi, les roadtrips c'est un peu ma petite utopie, et je l'ai quitté en lui souhaitant bonne chance.
Il n'y avait pas énormément de concerts qui m'intéressaient avant 19h, The Old Dead Tree et Karma to Burn exceptés. Du coup je ne me souviens plus trop ce qu'on a fait en attendant, on s'est baladés, on a essayé de faire quelques emplettes, on a fait la sieste dans un agréable coin de verdure parce que ce festival est tout de même plutôt bien fichu. Il a plut, aussi. A 19h, on était devant Amorphis, à s'extasier devant les magnifiques dreads de deux mètres de long du chanteur qui les secouait en d'amples et gracieux mouvement circulaires. En sortant du concert on s'est demandé pourquoi diable y avait-il autant de moldus parmi les métalleux, et puis on a réalisé que c'était la faute à des groupes grand public comme ZZ Top (je ne comprends d'ailleurs toujours pas leur présence au Hellfest) et Kiss. Et peut-être un peu NOFX et Korn aussi. On a pris la fuite et on a préféré pogoter sur du Finntroll - mourir écrasés serait peut-être plus exact, parce qu'on a eu la bonne idée de se mettre devant. Pour nous remettre de notre décès lors de ce concert et toujours pour fuir la foule de moldus qui allait voir Kiss, on a campé pour attendre Cult of Luna, un autre groupe que je totem sévère. Je n'ai pas été déçue, c'était génial, tellement génial que j'étais en transe. Et pour clore ce second jour de festival, on a terminé par Bad Religion, des keupons ayant bercé ma folle adolescence, époque à laquelle je brodais des patches de leur groupe sur mon sac de cours. Ce fut beau et un peu émouvant quand même. J'ai pas versé de larmichette ce coup-ci, mes pieds étaient déjà occupés à pleurer dans leur coin.

Dimanche 23
 Un festival, ça passe diablement vite. T'aimerais bien qu ça dure toute la vie, mais tes pieds sont super heureux que ça ne dure que trois jours. On est restés comater tranquillement, on a mangé du saucisson et du fromage en buvant de la bière à l'instar de la veille et du jour d'encore avant parce que c'est tellement lifestyle. Et puis on est allé digérer tout ça devant Korpiklaani. Ils viennent chaque année au festival, mais c'est des gens tellement joyeux qu'on ne peut pas s'en lasser. Bon, pou le coup, on a retenu la leçon de la veille avec Finntroll : cette fois-ci, on a pris garde à se mettre très loin de la scène. Les pieds volaient en l'air devant, on s'est dit qu'on avait bien fait. Après ça, mon petit cœur a pleuré de devoir choisir entre assister au concert de Wintersun et celui des Buzzcocks ; C'est pénible les festivals avec six scènes et une programmation géniale. J'ai finalement tranché pour les Buzzcocks, parce que ces vieux punks ont eux aussi leur nom brodé sur mon sac, juste au dessus des Ramones et des Misfits. Ils ont un peu perdu de leur vigueur d'antan, mais lorsqu'ils ont joué Ever Fallen in Love, je me suis revue à 13ans en train d'épingler des photos d'Iggy Pop et de The Exploited au mur de ma chambre. Agréable réminiscence.
Après ça, on a vu Symphony X, parce que je vénère un peu le guitariste de ce groupe et puis le chanteur n'est pas désagréable à regarder. Et puis en live, ils sont assez époustouflant, je serais bien restée quelques heures de plus à les regarder. Et puis ensuite, ça a été le bazar. Je voulais louper le concert des Toy Dolls (encore des punks cools) pour attendre Ghost, mon ultime groupe fétiche qui devait passer sur une petite scène dans une heure, mais en fait, non, on nous annonce que Ghost est interverti avec Danzig (que j'avais bien envie de voir également) et que de fait, ils clôtureront le festival entre 00h45 et 2h. Du coup, le planning des 38 concerts auxquels j'avais prévu d'assister sur trois jours se retrouvait bancal et moi j'ai tendance à un peu perdre pied quand on change tout comme ça, hop. Mais je n'avais pas trop le temps de sortir un crayon et modifier mon planning, il fallait que je fuis car Lordi arrivait. Alors j'ai fui manger, forcément. D'ailleurs cette année, le village nourriture était vraiment agréable avec sa très vaste diversité de plats, allant de La tartine de l'enfer aux Hellburgers en passant par la cuisine du monde et des mets plus classiques. On a mangé créole, c'était bon et nettement moins cher qu'au Sonisphère (mon porte-monnaie en a beaucoup pâtit, là-bas), on s'est posé une table et on a tapé la causette avec un couple qui écume les festivals de métal en Allemagne et Europe de l'est depuis plusieurs années. Ils m'ont fait rêver, et puis comme on parlait de black metal, ils m'ont rappelé qu'il y avait Marduk, là tout de suite. Alors je me suis levée brusquement, on a couru, on est passés devant un stand de confiseries, on en a pris plein, ça a coûté cher, mais on s'est dit #YOLO, les bonbons c'est trop métal surtout quand t'en mange devant Marduk, groupe incarnant la douceur et la délicatesse. Non, je déconne, tu tends plutôt à te prendre un bulldozer dans la tronche, mais c'est ça qui est bon.
Et puis ensuite, ce fut l'heure de danser sur du Punish Yourself, groupe français déluré que j'avais déjà eu l'occasion de voir dans une toute petite salle dans ma Bretagne natale et qui m'en avait mis plein la vue. Effets pyrotechniques, univers fou et ambiance de dingue, c'était génial, comme toujours. On a quitté le concert un peu avant la fin : je tenais absolument à être tout devant, collée à la barrière pour Ghost. On s'est donc précipité vers la mainstage sur laquelle ils devaient passer une heure plus tard, on s'est faufilé à travers la petite foule qui patientait déjà, et joie, nous étions tout devant (on a pu profiter un peu du concert de Volbeat en attendant, c'était sympa mais je pensais trop à Ghost pour me concentrer sur autre chose). Dès qu'ils sont apparus sur scène, je sentais mon cœur qui s'emballait tout seul. Et quand Papa Emeritus II est arrivé, forcément, j'ai pleuré. J'ai pas la larme facile, c'est juste l'émotion, tout ça. Imagine ton groupe préféré à 30m de toi, et ton idole qui te regarde et voyant tes yeux pleins de larmes, te jette même un baiser. Imagine, bordel ; Tu ne peux qu'être ému. Et dans ce genre de moment, tu comprends presque les fangirls hystériques de Justin Bieber. Presque.
Ce fut un concert grandiose en dépit de la coupure survenue vers la fin du concert, nettement plus mémorable que leur concert au Sonisphère. Je crois que le public y était pour beaucoup également, pour le coup au Hellfest, tout le monde chantait, c'était vraiment beau. Un merveilleux final à un merveilleux festival, en fait.

Punish Yourself
Ghost
Papa me regarde sur cette photo. Jpkzmlfbdhzhzkq /convulsions.

En résumé, cette huitième édition du Hellfest fut exceptionnelle (je pense qu'elle a fait 112 000 metalheads tout contents), et je n'ai même pas de regret à n'avoir pas assisté aux 38 concerts du planning que je m'étais fait. J'ai encore la tête un peu ailleurs, quelque part entre un concert de punk et une messe noire ; Désolée si mon article n'est pas très intéressant, il fallait juste que je laisse exploser ma joie quelque part.
Si tu veux voir des photos officielles du Hellfest, du peux aller sur la page Facebook du festival, ou carrément sur le site.

9 commentaires:

  1. Tu as parlé à Gaahl et vu In Flames. Tu viens donc d'entrer dans la catégorie des personnes que j'envie le plus au monde.

    Pour ma part j'ai encore la rage d'avoir loupé Primordial, My Dying Bride, Amorphis, Dark Funeral, Korpiklaani, Cult of Luna (CULT OF LUNAAA) et bien d'autres encore. Surtout que cette année, j'avais enfin les sous, mais il a fallu que je travaille. Et franchement, ça me désespère. Mais ton article était bien drôle - et je suis ravie de constater que nous avons eu les mêmes souvenirs (ou presque) d'adolescentes, tout comme des goûts très similaires (et de ce fait, exquis) en matière de metal.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai même vu In Flames deux fois et papoté avec Gaahl pendant cinq bonnes minutes, héhéhéhé. Mais, pas de raison d'être envieuse, j'étais juste au bon endroit au bon moment, et je suis convaincue que tu auras également l'occasion de voir In Flames et rencontrer Gaahl. Je te le souhaite sincèrement en tout cas, parce que ça vaut le coup.
      Dommage que tu n'aies pas pu y assister, la programmation était effectivement très cool et variée. J'espère donc également que tu auras la possibilité d'assister à un Hellfest ou n'importe quel autre sympathique gros festival de musique extrême un jour.
      Et, oh, ah ! Je suis vraiment contente que nous partagions pratiquement les mêmes goûts.

      Supprimer
  2. Un jour j'irai, un jour...

    Mais il faut d'abord que je me prépare psychologiquement à être dans la boue 3 jours... C'est le défi. :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ne t'en fais pas, tant qu'il n'y a pas de pluie il n'y a pas de boue :)
      Je me souviens d'une année où il a tellement plut que tout le monde s'amusait à faire des glissades dans la boue. Bon, le côté moins drôle c'était les tentes inondées, haha...

      Supprimer
  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après relecture de mon commentaire, je l'ai trouvé un peu trop "brut" ...
      Je disais que je t'avais croisé mais que tu ne m'avais pas remarqué car tu devais avoir l'esprit ailleurs.

      Ton passage sur les moldus m'a interpellé. J'étais moi-même en moldu et ce n'était pas (seulement) pour Kiss que j'étais venu. Cela n'empêche pas d'écouter du bon gros métal de brutes et d'aimer les circle pit et autres pogos :)

      J'ai aimé te lire (comme toujours) et cela fait plaisir de voir quelqu'un d'autre partager son affection pour ce festival d'exception (pour rester polie) !

      Supprimer
    2. Ne t'en fais pas, je n'ai pas trouvé ton précédent commentaire particulièrement rude.
      Je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir remarquée, je devais avoir la tête ailleurs en effet ; tu aurais dût venir me parler :)

      Je parlais des moldus sans mal et effectivement, on peut très bien ne pas ressembler à un metalhead et écouter de la musique extrême. Les amis avec lesquels j'étais au Sonisphère correspondent d'ailleurs à cette description.

      Et, merci !

      Supprimer
  4. Quitte à devenir fangirls l'espace d'un instant, autant utiliser aussi leur langage : kjshdgyzdezyetyzfdgsd. À peu près.
    L'année prochaine, je viens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ou l'an d'après encore. Mais, oui, il faut vraiment que tu viennes.

      Supprimer