mardi 1 avril 2014

Un jour je serai le meilleur dresseur

 Le blagounette de Google pour ce premier avril m'a vendu du rêve et j'ai eu envie de te parler vite fait de ma relation à Pokémon. Ca n'a rien de très intéressant, mais ça fait partie de ces petits trucs cools de la vie.

 Je suis quelqu'un de passionné. J'ai un tas immense de passions, souvent des trucs à l'opposé de ce à quoi je devrais normalement m'intéresser avec autant d'appétit pour réussir ma vie d'étudiante (ma vie tout court, peut-être bien). Tiens par exemple, depuis aussi loin que me ramènent mes souvenirs, j'ai grandi avec des jeux vidéo. Des trucs ludiques pour commencer : Adibou et Lapin Malin ont rendu ma prime-jeunesse peuplée de péripéties intenses où résoudre des équations en pêchant des poissons-chiffres et découper des parts de pizza en fonction de pi était mon but dans la vie ─ virtuelle. Et puis après avoir longtemps pleuré pour une console, j'ai eu ma toute première Game Boy entre les mains pour mes huit ans. Je m'en souviendrai toute ma vie. J'avais pleuré pour une Game Boy, je ne l'avais pas eue. J'avais pleuré pour une Game Boy Color, je ne l'avais pas eue non plus. J'avais pleuré pour une Game Boy Advance SP, et je l'ai finalement eue. J'avais tellement attendu ce jour. Je l'avais tellement attendue, elle. Elle était bleue, elle était parfaite. C'est encore ma console préférée à l'heure actuelle. Elle est toujours aussi parfaite, et toutes ses petites éraflures me donnent l'impression d'avoir vécu un tas incommensurable d'aventures dingues avec elle. Et c'est bien le cas. Même que l'une de mes plus grandes aventures, c'est Pokémon.

Mah bros 4 ever.

 J'ai découvert les jeux Pokémon relativement tard. J'avais onze ans quand je m'y suis vraiment intéressée. Le premier volet auquel j'ai joué fut Pokémon version Émeraude, mon opus préféré pour des raisons sentimentales très certainement, mais pas que. La vache, quand j'y repense cette version est sortie il y a dix ans. C'est dingue. Et à partir du moment où j'ai eu mon premier Pokémon entre les mains (un Poussifeu à qui j'avais donné un nom suffisamment pourri pour ne pas m'en souvenir), j'ai réalisé que je venais de toucher à une drogue dure. Genre vraiment très dure. Tellement dure qu'aujourd'hui encore je me passionne pour des statistiques et des calculs que je ferais mieux de mettre à profit de mes études mais que je préfère appliquer à ma stratégie Pokémonesque. Parce que Pokémon vois-tu, derrière son apparence innocente, cache un redoutable jeu de stratégie. Pokémon c'est merveilleux. C'est le jeu susceptible de plaire à un maximum de profils de joueurs ; Les achievers peuvent se fixer comme objectif de compléter parfaitement leur Pokédex, les explorers sont libres de visiter chaque recoin du jeu et d'en découvrir tous les mystères, et les killers ont tout le loisir de s'en donner à cœur joie côté compétition. Et puis quand tu fréquentes un peu la communauté Pokémon, tu réalises très vite que les fans des monstres de poche proviennent de populations tout à fait hétéroclites. Enfants, ado, adultes de tous milieux se rassemblent autour d'une même passion, faisant fi des différences et s'adonnant aux échanges et aux combats sans discrimination. A y réfléchir, ça ressemble pas mal à l'esprit de la communauté Métal : des gens un peu bizarres a priori, mais vachement cools en vrai.

 La communauté de stratégie Pokémon française, je ne la fréquente que depuis très peu. Plus habituée à l'international grâce à des forums comme /vp/ ou Smogon, véritables cœurs de la confrérie des fans de compétition Pokémon, je me suis intéressée depuis peu à ce qui se faisait du côté français de la force et ait découvert une communauté toute aussi chaleureuse et accueillante. C'est toujours cool de pouvoir partager et échanger avec autrui. Cela étant, je ne me considère pas comme une fan de Pokémon. J'aime beaucoup, mais j'ai le sentiment d'être nettement moins à fond dedans que bien d'autres. En revanche, il y a un truc que j'aime beaucoup faire, c'est me projeter dans l'univers de Pokémon. Ça n'est pas mon jeu préféré, loin s'en faut, mais j'admets que ça ne me gênerais pas d'y vivre.
Voilà donc qui je serais si j'étais un personnage de Pokémon :


 J'aurais aimé grandir à Lavanville, petite bourgade réputée pour sa mystérieuse Tour Pokémon pleine de fantômes en peine auxquels je me serais intéressée, faisant naître par-là ma passion pour le type Spectre. Lorsque j'aurais eu l'âge de partir explorer le monde, j'aurais choisi un Grenousse pour m'accompagner. De tous les starters, il est mon préféré. J'aurais exploré tous les continents accompagnée de mes fidèles compagnons, soumettant chaque Ligue existante avant de me consacrer exclusivement à l'étude et au dressage des Pokémon Spectres, au summum de leur puissance dans mon arène. Mon arène, elle aurait pris place dans un vieux cirque abandonné au sein d'une fête foraine délabrée, un peu à la Carnival of Souls. Les thèmes de la maison hantée, du cimetière ou du labyrinthe sont tellement génériques pour le type Spectre ; L'idée d'un cirque hanté truffé de pièges paralysants et empoisonnés, de miroirs déformants et de culs-de-sac me charme bien mieux. Mes sbires auraient été des clowns avec la tronche de Ça et des monstres de foire à la Freaks, combattant avec des Grodrive, des Moyade et des Noctunoir (des spectres un peu festifs quand même, quoi). Et au centre de la piste du cirque se seraient tenus les combats contre moi, la championne, vêtue d'une tenue qui aurait été un croisement entre une sorcière et un clown. Je ne sais pas si le concept de circus witch existe déjà, mais c'est quelque chose qu'il me tiendrait à cœur de réaliser. Aux dresseurs victorieux, j'aurais offert mon badge "Simulacre" en forme d’œil.

Bref, j'aurais kiffé vivre dans l'univers de Pokémon. En attendant de construire la tenue de championne d'arène que j'aurais adoré arborer, voilà une coordination qui s'en rapproche vaguement (bon, y a pas du tout de circus là-dedans, mais il faut aussi dire que je n'ai absolument rien de ce style dans ma garde-robe ─ pour le moment, héhé).


 Bon, sinon, je suis très occupée en ce moment, et je le suis de plus en plus à mesure que les partiels approchent, délaissant par là mon blog, mais ne l'oubliant pas pour autant. J'ai des tas de brouillons d'articles moins creux à finir, des tas de films dont j'aimerais te parler, mais ça attendra l'été, je le crains (en attendant, tu peux toujours aller au cinéma voir Only lovers left alive ainsi que The Grand Budapest Hotel que je te recommande très vivement).
Ce weekend avec les copains on part à Londres pour Enchanted. Et sinon entre temps, j'ai changé de couleur de cheveux (je suis rouge comme les flammes de l'enfer, maintenant) ; Tu en verras plus prochainement.

Oh, by the way, on organise une Garden Party le 7 juillet dans un endroit grave cool sur une île (avec des CANARDS) dans un manoir à un petit quart d'heure de Paris (et même que dans le manoir, y a un des candélabres-bras-humain ayant vraiment servi pour le tournage de La Belle et la Bête de Cocteau, soit l'un de mes films favoris de tous les temps. Imagine. Un vrai. Tu dois venir et admirer ça de tes propres yeux. Et aussi pour passer une chouette après-midi bucolique et rafraichissante). Je le laisse le lien de l'événement ICI, ça me ferait plaisir de t'y voir et de trinquer au thé glacé avec toi.