samedi 22 février 2014

La sortie du dimanche - Star Wars : Identities


  Si tu me fréquentes au quotidien tu le sais très bien : Star Wars, c'est plus qu'une passion pour moi ; C'est presque un lifestyle, une idéologie, un culte. De fait, j'attendais en trépignant d'impatience l'exposition Star Wars : Identities, prenant place à la Cité du Cinéma du 15 février au 30 juin 2014. J'en attendais beaucoup, et je ne fus vraiment pas déçue. Je crois même que c'est bien la première fois que je vis une exposition de la sorte. Laisse moi te raconter (et comme d'hab, clique sur les photos pour les voir en plus grand).

 Déjà, il me paraissait inconcevable de visiter cette exposition sans arborer les couleurs de mon personnage fétiche, Boba Fett. Voilà donc la tenue casual que j'arborais ce jour (et que j'arbore quasi-quotidiennement ces derniers temps, en fait). J'aime d'amour cette veste que j'ai longtemps désirée sans jamais oser en faire l'acquisition ("est-ce qu'une veste de mec m'irait bien ?", "comment ça se porte ce genre de truc ?") et maintenant que je l'ai, je ne la quitte plus. C'est cool les vestes de mec, il y a toujours une chouette poche intérieure pile à la taille de ta 3DS. Bref.

 Veste Ecko, jupe Urban Outfiters, collants Gambettes Box, chaussures Underground, bonnet offbrand, bague Etsy (Sterling925Silver), casque Funko.

 Boba Fett, c'est ce type qui n'a que 4 répliques dans la trilogie (5 si l'on compte le "AAAAAAH" qu'il pousse en tombant dans le Sarlaac), soit 29 mots au total, mais qui fait chez moi l'objet d'un fervent culte tant sa personnalité et son histoire sont complexes et passionnantes. Du coup, hop, j'ai tenté une manucure à son effigie. C'est un peu moche quand on regarde ça de près, et il me faut vraiment un vernis jaune pour les bidules du casque.

Fangirl jusqu'au livre de chevet.

 Bref, j'étais parée et prête pour le voyage qu'allait m'offrir cette fabuleuse exposition. Voyage, ouais, parfaitement. Dès l'entrée, l'immersion est complète. On nous équipe d'un genre de petit audio-guide ainsi que d'un bracelet électronique qui servira à nous construire un personnage au travers de plusieurs étapes renvoyant au sous-titre de l'exposition : Identités. C'est donc un voyage à travers l'univers de Star Wars que l'on s'apprête à entreprendre, mais également à travers sa propre personnalité. Le voyage débute en nous faisant remarquer que dans Star Wars, on croise d'innombrables personnages mais aucun n'est pareil à un autre (sauf les clones, ça va de soi), pas même Anakin et son fils Luke. C'est en suivant le parcours de ces deux personnages que se construit l'exposition, nous permettant d'explorer ce qu'est l'identité, l'unicité, le fait d'être soi, parce la quête de Luke Skywalker est avant tout de se découvrir lui-même, tout comme Anakin est écartelé entre ce qu'il devrait être et ce qu'il souhaiterait être. Au travers des trois grands thèmes que constituent les origines (l'enfance), les influences (l'adolescence) et les choix (l'âge adulte), on est invités à plonger dans les personnalités très hétéroclites d'un bon nombre de personnages plus ou moins célèbres de la saga, mais aussi à explorer sa propre perception de l'identité.

 L'exposition est vraiment ludique grâce au bracelet permettant d'interagir avec dix sujets identitaires, en commençant par les origines, posant le bagage génétique de chacun ainsi que son environnement culturel et familial et toutes ces choses que l'on ne choisit pas mais qui pourtant, influencent considérablement la personne que l'on devient. Notre première étape est donc de définir la race de son personnage. Il y a beaucoup de choix, c'est vraiment cool. Même si j'ai toujours adoré les ewoks, mon choix s'est porté sans hésitation sur une twi'leki bleue (parce que oui, tu peux aussi choisir la couleur de ta peau / poils / écailles. Si c'est pas chic, ça !). Afin de cerner au mieux cette notion d'origines génétiques, quelle meilleure idée que de faire escale à la cantina de Mos Eisley où se croisent une multitude de races extraterrestres ?

Et toi, t'es de quelle espèce ?

 La cantina étant le point de départ de notre aventure, on y découvre toutes les créatures fréquentant cet endroit dans le film. Croquis, costumes, modèles réduits, toutes les pièces présentées sont les originales. On croise Jar Jar Binks dans un coin, bouffon culte de la prélogie, quelques droïdes dont les fameux C3PO et R2D2, un Stormtrooper, des Podracers et puis... Boba Fett accompagné de la maquette de son vaisseau, le Slave I. Imagine moi en train de suffoquer noyée dans mes propres larmes (sans exagérer. Sérieusement. Je peux être pire qu'une groupie de Justin Bieber, parfois) en tombant nez à nez avec ça :

C'est... C'est la vraie, l'unique, celle portée par Jeremy Bullock pour de vrai. /syncope.
Le véritable podracer d'Anakin dans l'épisode I. Là aussi j'ai hyper-ventilé.
Marionnette et modèle réduit des podracers Mars Guo et Sebulba.

 Le périple se poursuit en faisant un crochet par Tatooine pour aborder le thème de la famille et plus précisément des parents en faisant la connaissance de l'oncle et la tante de Luke ainsi que de Shmi, la mère d'Anakin. Les parents sont nos premiers modèles et ont une influence déterminante sur notre identité, à l'instar du milieu dans lequel on a grandi. Après avoir répondu à une question sur le type d'éducation que nous avons reçue, nous somme donc invités à préciser sur quelle planète nous avons grandi ; Je porte la nature luxuriante de Kashyyyk dans mon cœur, mais je me sens plus proche encore de Kamino et de ses océans tourmentés qui s'étendent à perte de vue sous de perpétuels orages.
En continuant notre voyage à travers les déserts de Tatooine, on ne manque pas de se faire surprendre par des hommes des sables et des jawas avant de pénétrer le palais de Jabba le Hutt où l'on retrouve la princesse Leia esclave ainsi que Han Solo pris dans la carbonite (là encore, je peux te dire que j'hyperventilais très fort). Un large éventail de croquis et peintures présentent un tas de détails du palais de Jabba, ici Max Rebo derrière ses platines, là un droïde jouant à une machine à sous, ou encore un droïde se faisant torturer dans un coin. Et bien entendu, on se retrouve inévitablement face au patron de la pègre : Jabba lui-même. J'ai d'ailleurs été triste d'apprendre que sur les cinq marionnettes du Hutt créées, seuls ses yeux avaient survécu au temps (et quels magnifiques yeux, d'ailleurs !).

Croquis préliminaires pour Jabba. Oui, le mexicain-japonais moustachu, c'est bien Jabba.

  En quittant Tatooine pour Dagobah, on quitte l'enfance pour l'adolescence. Les éléments extérieurs, notre éducation, les interactions sociales et les événements importants laissent des marques plus ou moins profondes, et c'est ce que nous sommes invités à réaliser au travers de l'entraînement de Luke par Yoda sur la planète marécageuse que l'on visite par le biais de multiples peintures, croquis et scénarimages. Les dessins préliminaires du vieux sage sont vraiment rigolos, surtout quand Yoda ressemblait encore à un nain de jardin avec la tronche d'Albert Einstein.
On croise également Ahsoka Tano, la padawan d'Anakin. J'ai apprécié que La Guerre des Clones soit présente au sein de l'exposition parce qu'elle apporte beaucoup à la saga (et puis parce que c'est cool. Tout simplement. Pas comme la prélogie). Nous sommes donc naturellement invités de notre côté à choisir notre mentor. La phrase attribuée à Han Solo sonnait plus juste à mes oreilles, mais l'amour m'a forcément fait choisir Boba Fett (bien que je doute furieusement que Boba puisse accepter un apprenti).

Un sage padawan choisissant Yoda comme mentor.
 Et comme les amis jouent un rôle important dans la construction identitaire, direction la Cité des Nuages où vit Lando chez qui l'on retrouve Han, Leia et Chewie. Je suis toujours amusée par les croquis préliminaires ; On imagine mal tous les essais qui ont été faits avant d'arriver aux personnages que l'on connait. 
En nous baladant à bord du Faucon Millénium, on croise pléthore rebelles dans leurs vaisseaux. AT-AT, Star Destroyer, X-Wing et TIE Bomber, tous les vaisseaux que tu peux rêver d'avoir en maquette, ils sont là, sous tes yeux émerveillés.

Et donc, les visières étaient jaunes pour masquer le maquillage qui coulait sous la chaleur.

 Le voyage se poursuit en explorant l'âge adulte et les événements marquants. En ce qui me concerne, après avoir sauvé des Wampas, j'ai gagné une ville en jouant aux cartes. La question des choix que l'on fait dans la vie est aussi abordée, problématique capitale pour Luke et Anakin puisqu'il est toujours question de choisir entre la Force et son côté obscur. Notre premier choix est celui d'une profession. Pour nous y aider, nous recevons les conseils de la populaire Padmé, reine de Naboo à 14ans et sénatrice galactique. C'est tout naturellement que j'ai embrassé la carrière de chasseuse de primes. La passation d'un bref test de personnalité se focalisant sur l'ouverture à l'expérience, l'extraversion, l'amabilité, le contrôle de soi et le névrotisme permet d'affiner encore un peu notre profil.
En rencontrant des maîtres Jedi et des Sith, se pose la question des valeurs. Quelles sont nos priorités ? Quelle importance accorde-t-on à des concepts abstraits comme le pouvoir, la bienveillance ou la sécurité ? Les Jedi privilégient le maintien de la paix en suivant un code d'éthique fondé sur des valeurs comme la sagesse, la bienveillance et la patience, tandis que les Sith préfèrent utiliser leurs pouvoirs pour nourrir leur quête de puissance, inspirant passion, haine et peur. De mon côté, en tant que chasseuse de primes, je me désintéresse de notions telles que le pouvoir, préférant porter mon intérêt vers la liberté et la maîtrise de ma destinée.

Puis arrive le moment fatidique de la rencontre avec L'Empereur Palpatine et Dark Vador. On ne mentionne son nom que trois fois dans l'épisode IV et il n'apparait qu'une fois dans l'épisode V, mais L'Empereur est la main invisible qui dirige la quasi-totalité des complots diaboliques dans Star Wars. On en découvre de très chouettes croquis ainsi que le bas-relief se trouvant dans son antichambre dans l'épisode III. Pareillement, on a le droit à de nombreux croquis concernant Dark Vador, des dessins conceptuels du personnage bien entendu, mais aussi de sa chambre de méditation, de la machine-à-retirer-le-casque-de-Vador ainsi que d'un château dans la neige qui fut imaginé comme QG pour le grand méchant.
Notre voyage se termine par la proposition de L'Empereur à rejoindre le côté obscur de la Force, libre à chacun de l'accepter ou non.

Costume porté par David Prowse dans le rôle de Darth Vader.

 En résumé, l'expo Star Wars : Identities s'adresse aussi bien aux fans acharnés qui seront certainement aussi émus que je l'ai été face aux pièces originales les plus cultes de la saga, qu'aux non-initiés qui plongeront sans aucun mal dans cette galaxie très très lointaine. On ne découvre finalement pas grand chose sur soi, si ce n'est le personnage Star Wars que l'on aurait été (et comme c'est rigolo, ça suffit). C'est une exposition vraiment très ludique et construite avec beaucoup de cohérence, très agréable à visiter, tellement que je serais bien tentée d'y retourner en dépit du prix assez conséquent. Je suis repartie avec des galaxies dans les yeux, en plus du catalogue exhaustif de l'expo et d'un chouette poster Boba Fett (évidemment).

Et puis, voilà une brève biographie de ma vie galactique :

Super surprenant de ma part, n'est-ce pas ?

 L'exposition Star Wars : Identities se visite sans modération jusqu'au 30 juin 2014 à la Cité du Cinéma de Saint Denis. Les places se réservent en ligne (mais si tu veux tenter, tu peux tenter de l'acheter directement sur place, pourvu qu'il n'y ait pas déjà trop de monde (et en plus c'est 3€ moins cher)).