vendredi 26 juin 2015

Garder le swag en poutrant du zombie

  J'ai toujours bien aimé les zombies. Leur démonter la tronche, surtout. Leur exploser le crâne entre deux parpaings, entendre le squash que fait leur tête lorsqu'elle gicle, précédé d'un dernier beuglement ahuri. Je crois même pouvoir avancer sans trop d'hésitation que j'attends très sincèrement depuis de longues années qu'une apocalypse zombie ait un jour lieu. Mais attention, hein. Y a plein de zombies différents. 
Y a les originels, les morts ramenés à la vie par de la magie haïtienne comme on peut en voir dans White Zombie avec Lugosi ou par une magie noire venue droit de l'enfer comme dans L'Au-delà de Fulci qui ressemblent du coup pas mal aux morts ressuscités par une étrange pluie de gaz toxique dans Le Retour des morts-vivants de Dan O'Bannon. Ceux-là, vraiment je les aime pas et j'espère que le jour où les morts redeviendront vivants, je serai loin du cimetière et de la morgue du coin. D'ailleurs, le concept de faire des morts-vivants des morts-morts à coup de fusil à pompe dans la tête m'a toujours paru un peu abstrait ; Qu'est-ce qui fait que cognitivement ou neurologiquement un mort a encore besoin de sa tête pour se mouvoir ? Pas grand chose a priori, encore moins dans le cas de cadavres transformés magiquement en marionnettes moisies. Mais eh, après tout qu'est-ce que j'en sais, moi.
Y a aussi les humains qui se changent en zombies après avoir subi les effets d'un virus ou d'un agent pathogène louche, comme dans le remake de Je suis une légende avec Will Smith, dans Planet Terror de Rodriguez ou encore à cause de champignons comme dans le super chouette jeu vidéo The Last of Us. Ceux-là je les préfère, je crois que je trouve ça plus éthique. Le truc chiant en revanche, c'est que dans ce type de cas, soit t'as genre <5% de la population immunisée au virus et t'as sacrément de bol si t'es dedans (et t'as pas intérêt à être une grosse merde en survie), soit y a personne d'immunisé et là, c'est carrément le bourbier. Et puis il y a bien évidemment tous ces animaux infectés également ainsi que les moustiques qui aident vastement à la propagation  de cette merde (si t'as joué à Plague Inc, toi-même tu sais).

  Après, là où ça devient vraiment rigolo dans les scénarios de zombies, c'est la méga panique qui accompagne la mutation des gens ; Tout le monde pète des câbles, chacun ne pense plus qu'à sa gueule, certains choisiront de se barricader dans un bunker en attendant que ça se calme, d'autres plus téméraires décideront comme dans Shaun of the Dead d'aller secourir leurs proches, et d'autres encore, se laissant totalement dépasser par les événements se feront simplement bouffer. J'ai personnellement toujours pensé que transformer un supermarché ─ voire carrément un centre commercial comme dans Dawn of the Dead en QG était un bon plan : y a de la nourriture pour plusieurs mois, de la lecture, des toilettes et potentiellement plein de trucs à bricoler pour en faire des armes. Le seul truc chiant, c'est de sécuriser une zone aussi large. Mais au moins au rayon cuisine, y a des poêles à frire ; Depuis Left 4 Dead 2, j'ai développé des fantasmes impliquant une poêle et un crâne de zombie. Les armes à feu et les lames, c'est beaucoup trop craignos sur le long terme : les lames s’émoussent et les flingues consomment des cartouches ; La poêle à frire elle, malgré sa petite allonge, me paraît être une arme de choix, surtout si on la choisit de qualité allemande (Deutsche Qualität, tout ça.) Ou la batte de baseball. Je ne le cache plus à personne : j'adore les battes. J'aime leur côté "arme de loubard des 80s", le bruit qu'elles font lorsqu'elles sont en acier, le choix de leur longueur et surtout leur très fort potentiel de customisation. Je les collectionne et les modifie d'ailleurs dans l'espoir de m'en servir un jour contre un vrai mort-vivant.

  Je rêvasse souvent à une apocalypse zombie, je m'imagine ce que je ferais en premier lieu, quel serait mon plan, où j'irais, quelles seraient mes fringues et mes armes, si je préfèrerais être seule ou en bande... J'adore les films de zombies, j'ai dû voir à peu près tous ceux qui existent, même les très daubesques et même les introuvables, j'ai dû poutrer une quantité hallucinante de zombies dans des jeux vidéo (même si je doute sincèrement de l'aptitude de mes plantes à me défendre irl) et vraiment, j'adorerais voir le monde s'effondrer ainsi.

Poursuivant mon délire zombiesque, je me suis amusée à imaginer différentes versions de moi-même dans différentes situations d'apocalypse de mort-vivants. Les voici.

Si j'étais un personnage de jeu vidéo

Je récidive les photos au gros flash sale et j'ai même pas honte.

  Si j'étais un perso de jeu vidéo, j'aimerais être une de ces meufs façon Lollipop Chainsaw, Bayonetta ou Kitana dans Mortal Kombat, le genre badass mais qui ne durerait pas longtemps dans la vraie vie (essentiellement en raison de leurs fringues qui font une bien faible défense face aux morsures et à tout ce bousin). Je me vois bien dans un beat'em all rigolo et nerveux, avec une musique à te rendre épileptique et des motifs psychédéliques avec des dinosaures pailletés qui poppent lorsque tu réussis un super combo (ouais, je veux grave des dinosaures partout dans le jeu. D'où les pansements dinos. Genre les médikits seraient en forme de dinos, le meilleur véhicule serait un gros spinosaure mécanique, et il y aurait même un outfit à débloquer qui serait un costume de T-rex. Voilà voilà). Et quitte à être une meufette avec une classe d'armure ultra-légère, autant pousser le truc jusqu'au bout et avoir des bons gros talons histoire de rendre le tout vraiment plausible uniquement in game.
Alors si jamais t'es un développeur qui s'emmerde, tu peux faire un beat'em all de zombies avec des dinos.

(Tu remarqueras juste ces fabuleuses chaussettes Vivienne Westwood offertes par mes fantastiques amis pour mes 20ans. Elles sont superbes et idéale pour les activités sportives en extérieur, comme molester du zombie, par exemple.)


Si j'étais en lolita

(J'ai de sérieux problèmes de trépied, va falloir que je songe à en changer.)

 Il est tout à fait envisageable que l'apocalypse survienne en pleine Tea Party ou autre événement mondain lolita, auquel cas il importe d'être prêt. Admettons que nous soyons assis à une table en train de boire le thé quand soudain, un cri retentit à la table d'à côté. On se retourne tous, interloqués. Là, entre deux lolitas terrorisées, se trouve une troisième ayant mordu le visage de sa voisine et commence à présent à grommeler en s'agitant méchamment. Ni une ni deux, tu sais de quoi il retourne : soit elle a la rage, soit elle s'est changée en zombie (soit elle tente désespérément d'attirer l'attention sur elle afin de créer le buzz). Dans tous les cas, c'est un prétexte suffisant pour faire un peu d'exercice et lui tataner la gueule avant qu'elle n'en infecte d'autres. Tu hurles à tout le monde de reculer, te tournes vers cette copine qui porte toujours des talons aiguille et qui finit par les retirer au bout d'une demie heure afin de soulager ses pieds à l'agonie, attrapes ses stilettos, talons tournés face à l'ennemi, et charges la bête en prenant soin d'enfoncer l'intégralité du talon dans le crâne de la bestiole. Voyant que la lolita mordue au visage commence elle aussi à se métamorphoser, ni une ni deux, tu lui plantes l'autre godasse entre les sourcils. Leurs corps s'effondrent et tu ne peux t'empêcher de lâcher un petit rire de contentement ; Tu ne les as jamais aimées, ces deux-là.
Tu rentres chez toi au plus vite, enfiles tes bottes les plus confortables, choppes de quoi te défendre. Collier pieu au cou et vêtue de ta robe imprimée crucifixion, tu sors de chez toi la tête haute, telle Jeanne d'Arc tu te sens chargée d'une mission divine : bouter les zombies hors d'ici. Un halo de lumière t'entoure. Tu sors. La rue est peuplée de zombies. Batte à la main, cheveux au vent, chapelet reflétant les rayons du soleil balançant sur ta robe, il est l'heure pour toi d'accomplir le dessein du Seigneur.


 Si j'étais #oklm chez moi


 Bah ouais, imagine t'es tranquillement chez toi et boum, on frappe à ta porte. Toi forcément t'attends personne, t'as pas commandé de pizza et ta moitié est en vacances avec ses potes. T'es juste posée en pyjama avec ton litre de thé devant une série ou un jeu vidéo pour profiter des tiennes. Peut-être même que tu sors de la douche et que t'es encore enveloppée dans ta serviette.
 Comme tu entends que le type dehors s'impatiente et tape sur la porte en poussant des cris bovins étranges, tu te lèves de ton lit / siège, prudemment tu regardes par l’œil de Judas de ta porte et là, surprise, le type de dehors sur le palier, contrairement à ce que tu croyais, c'est pas ton voisin bourré qui une fois de plus s'est trompé de porte, ni le facteur ou l'éboueur qui passent pour leur calendrier, ni des types faisant de la propagande pour une religion cheloue. Le type là, tu sais pas trop ce qu'il est, mais une chose est sûre : il te fait sacrément chier en t'empêchant de te concentrer sur ton feuilleton préféré / de poutrer des monstres dans ton jeu. Ni une ni deux, tu attrapes un objet contondant ─ le premier qui te passe sous la main, bien déterminée à apprendre à ce crevard à te foutre la paix. D'ailleurs, c'est absolument pas Halloween aujourd'hui et tu trouves ça tout sauf marrant de se cosplayer en zombie pour faire des pranks au voisinage. Cette puérilité, ça t'énerve. Déjà que tu supportes le boucan hebdomadaire du voisin d'en face jusqu'à 3h du matin tous les samedis, ça va bien... Sans parler du faux sang que ce con a l'air de répandre partout avec son costume débile, là. Tu entends déjà la concierge et le syndic gueuler.

  Tu ouvres la porte, ton arme d'appoint à la main. Tes yeux jettent des éclairs, tu ressemblerais presque à Palpatine avec quelques rides en moins. Tu penses que cette soudaine aura de femelle alpha vénère va l'impressionner et suffire à le faire déguerpir, chiant dans son froc. Au vu des grognements et de sa bave, tu te trompes. Il se jette sur toi en beuglant et essaie de te bouffer le cou, visiblement pas intimidé pour un sou. Tu trouves ça vraiment déplacé, absolument pas drôle et en plus, il pue. Dégueulasse. C'est l'été, on transpire plus, mais quand même, faites un effort quoi, merde. Tu l'esquives par réflexe, lui flanques un gros coup de ton arme improvisée sur le crâne. Il titube avant de s'écrouler sur le palier. Toi, tu restes là, sur le pas de la porte, à essayer de réaliser ce qu'il vient de se passer. C'était si rapide et tellement improbable, tu as agi par instinct. Tu regardes le corps du type qui gît à tes pieds et commences à réaliser que tu viens de buter un mec. Un mec qui faisait chier, certes, mais un mec qui devait surement avoir du bon en lui, à vouloir faire des blagues aux voisins ; C’est malheureux qu'il soit tombé sur toi. Tu penses à la prison, à tes parents ─ que va dire ta mère ? Putain de merde, tu viens de buter un mec ! Peut-être que si tu caches le corps, personne n'en saura rien ? T'as vu ça des dizaines de fois dans tes séries, tu sais presque comment procéder. Tu attrapes les pieds du cadavre. Il pue, c'est infect. En tout cas tu salues son costume et son maquillage hyper réalistes, chapeau.
   Chose étrange cependant, tu as l'impression qu'il est pas tout à fait mort. T'es un peu rassurée, aussi bien tu l'as simplement assommé très fort, t’ira pas en prison. Tu lui prends la main pour sentir le pouls parce que t'as eu ton brevet de secourisme il y a deux mois. Pas de pouls. Pourtant le mec se relève tranquillement en grommelant. Vos yeux se croisent un instant. T'as jamais vu de lentilles aussi bien foutues. Tu as à peine le temps d'admirer les détails du maquillage que le type se jette à nouveau sur toi. Tu parviens grâce à une réussite critique en jet d'agilité (merci l'adrénaline) à l'esquiver et lui flanques un gros kick amorti par ta pantoufle dans la tronche. Tu te rues dans ton appart, fermes la porte et tous les verrous d'une traite. Tu halètes. Tu ne comprends rien à ce qu'il se passe, mais une chose est certaine : la prochaine fois qu'on frappe à ta porte, direct t'appelles les flics. Et tu expliqueras à ta mère que ce coup-ci, c'était de la légitime défense.


Si c'était vraiment pour de vrai


  Si ça se déroulait vraiment pour de vrai, déjà je serai méga excitée pendant les deux premières heures en mode "enfiiiin ! L'apocalypse est enfin arrivééée !" et je me mettrais à poutrer des zombies à tour de bras (à la poêle à frire, car j'ai toujours eu une affection toute particulière pour cette arme) avant de me calmer et de me dire que merde, le monde va vraiment mal, en fait. Étant donné que j'ai passé la moitié de ma vie à réfléchir à mon plan dans cette situation, je perdrais certainement subitement tous mes moyens et toutes mes idées et en improviserais d'autres sur le tas, qui s'avéreront probablement meilleures encore (c'est fou ce que l'on peut avoir comme idées de génie lorsque l'on est en pleine poussée d'adrénaline). De fait, je commencerais par m'habiller pour la situation ; Un pantalon et des rangers me semblent être obligatoires (des choses confortables dans lesquelles il est possible de se mouvoir vite et facilement). Selon la saison, un sous-pull ou un t-shirt me semblent préférables, mais à choisir, je préfère un col roulé (parce que eh, on n'est jamais à l'abri d'une morsure au cou). Le noir ne me semble absolument pas être une couleur appropriée à une apocalypse estivale, gageons donc que cela se produise à l'automne. Une veste (ou une cape dans mon cas) est à choisir en fonction de la saison, le souci étant toujours de trouver des vêtements à la fois confortables et suffisamment couvrants afin d'éviter les morsures.
  Les premiers temps, j'imagine que j'essaierais de me procurer une arme à feu (et la rangerais donc dans mon super fourreau à blaster), mais je suis bien consciente que les armes à feu, en plus d'être très bruyantes, consomment des munitions qui deviennent dans tout scénario apocalyptique une denrée rare rapidement. A n'utiliser que dans les cas les plus extrêmes, donc ! Je prendrais évidement Délicatesse, mais je suis consciente qu'elle non plus ne sera pas éternelle. C'est pourquoi j'emporterais aussi probablement un arc et des flèches, parce que non seulement je suis une chasseuse expérimentée, mais surtout parce que les flèches, c'est moins compliqué à crafter que des balles. A ce stade d'armement, je pense que je serais surchargée.
  Aimant les hauteurs, je me vois déjà grimper dans des arbres et y camper pour la nuit à l'aide de cordes que j'aurais au préalable glissées dans mon sac à dos et faire masse de DPS avec mon arc et mes flèche depuis la cime de mon arbre. La journée, il faudrait être constamment en mouvement ou trouver l'abri parfait, contenant assez de ressources pour tenir le plus longtemps possible, et assez sécurisé pour interdire l'accès aux zombies et à d'autres éventuels survivants (chacun pour sa gueule).
  Pendant l'apocalypse, on perd tous ses buts dans la vie. Seule la survie prédomine. De fait, je ne suis pas bien certaine de savoir ce que l'on est sensé faire alors. Retrouver les gens que l'on aime, en s'exposant ainsi à l'éventualité de les retrouver transformés et de devoir ainsi leur coller une balle entre les deux yeux ? Chercher un remède si l'origine de l'apocalypse est virale ? Se suicider avant de se faire bouffer ? Abandonner tout de suite et accepter la transformation ? Se terrer et attendre que "ça se tasse"  en sachant que ça ne se tassera probablement jamais ? Prendre un bateau et partir sur une île lointaine en espérant que les zombies n'y soient pas mais être déçus à l'arrivée comme dans Dawn of the Dead ? Je ne sais pas. Et à bien y réfléchir, j'aimerais autant que l'apocalypse zombie n'arrive jamais.


  Si toi aussi t'aimes bien taper sur des zombies et que t'as souvent réfléchi à ce que tu ferais si tu tombais nez à nez avec l'un d'entre eux, hésite pas à m'en parler, je suis sûre que c'est marrant.

5 commentaires:

  1. Mon dieu j'ai jamais autant ris de ma vie. La tenue "je sors de ma douche" est juste parfaite. En tout point.
    Article vraiment hyper cool! Et comme tu le sais,je ne survivrais pas 2 min à l'apoalypse zombie 8D

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  2. J'adore trop *^* et ça me rassure que je suis pas la seule à imaginer des scénarios fin du monde XD!

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  3. Je rejoins Daily Shimi, ton article m'a fait couler une larme de rire, j'adore le ton désinvolte et hilarant que tu emploies :) Tout en atterrissant sur une réflexion bien plus sérieuse...

    Pour ma part, j'ai toujours dit qu'en cas d'apocalypse zombie, je voudrais en buter un, juste un seul, pour me prouver que j'en suis capable. Après... J'aime dire que je me suiciderais rapidement, convaincue d'avoir 0% chance de survie. En réalité... J'en suis bien trop incapable.

    En fait ton dernier paragraphe me fait bien trop réfléchir, j'en reviens donc à ta photo #oklm, et tout de suite, tout va mieux, j'ai un grand sourire :) Merci tellement pour cela !

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  4. J'aime tellement cet article. Juste parfait, dans le thème, les photos, le ton.
    Ma qué tou es bonne, de surcroît.

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  5. "Si j'étais #oklm chez moi" That's it, I'm dead xD
    Très sympa cet article ma foi!

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